L’histoire de la Vaguelette : une première collection de céramique

Il était une fois… euh non ! On va se calmer Marie. On ne se lance pas dans le récit romanesque d’un conte de fées. On va raconter l’origine des vaguelettes de la première collection de céramique de la Beauté des Banalités.

Un conte de fée sans princesse mais avec une céramique

Donc, chers lecteurs, je suis au regret de vous annoncer qu’il n’y aura pas de jolis princes ou de jolies princesses au menu de cette histoire. Mais il y aura une jolie histoire de création, d’échec, de rebondissements et finalement de réussite.

La congélation avancée de mes mains

Nous sommes un mardi du mois de mars 2022. Je me suis rendue, cette fois-ci, en vélo à mon cours de poterie hebdomadaire (j’avoue craquer régulièrement et prendre la voiture …) Il fait magnifiquement beau quand je traverse la forêt sur la piste cyclable. Mais le fond de l’air breton est encore frais. En conséquence, la congélation de mes doigts a débuté car j’ai bien sûr oublié mes gants à la maison. (Mais qu’est ce qu’elle nous cause de son parcours en vélo ?? On devait pas parler de céramique ? – oui, mon double intérieur ne se privera pas de faire des commentaires tout au long de ce récit ! )

céramique Finistère artisanale
céramique contemporaine

Patience, patience … tu vas y arriver !

Il est 15h30. Il ne reste plus qu’une demi-heure avant la fin de mon cours à l’atelier des Terebinthes. J’ai bien avancé, mais je peine toujours autant à centrer ma terre sur le tour. Or, toute personne qui aura un jour mis les pieds derrière un tour, sera que si la terre n’est pas parfaitement centrée, alors la pièce qui en découlera sera forcément ratée. Il me faut en moyenne 20 à 25 minutes pour que enfin la boule de grés que je travaille, soit bien placée au centre de la girelle (mais qu’est ce que c’est que ce truc ? La girelle ? C’est la plaque qui tourne sur le tour).

Victoire ! J’ai enfin réussi ! Je peux donc percer ma terre, ouvrir le fond, commencer à monter les parois, affiner les parois et … et … et merde ! J’ai donné un coup de doigt dans une des parois et toute la céramique s’est abîmée. Merci la congélation des doigts lors de mon parcours à vélo qui m’a ankylosé les mains. Flûte de flûte ! ( cher lecteur entre vous et moi ce n’est pas le terme « Flûte » qui a dû sortir mais pour la décence de cet article je laisse cette partie là à votre imagination. )

Après quelques minutes de frustration, je décide que cette pièce est littéralement foutue et que donc en conséquence je peux faire n’importe quoi dessus. Je vais farfouiller dans le four-tout à outils de mon prof et y saisit finalement une sorte de fine cuillère en bois retournée. Je mets à appuyer sur ma pièce en la faisant tourner avec cette fameuse cuillère. Et je répète cela en remontant au fur et à mesure vers le haut de la pièce. Je m’arrête. Je me recule et je me dis : « mais attends, c’est pas mal du tout ce truc là ! ».

Une “céramique pas mal du tout”

L’idée ne me quitte pas une seconde pendant tout le trajet du retour en vélo. Et même si rebelote pour la congélation des doigts, je rentre chez moi et la première chose que je fais c’est me remettre derrière mon tour. Je veux absolument tester à nouveau, sur une pièce non-ratée cette fois-ci, le « truc pas mal du tout » que je viens de découvrir.

Il y aura par la suite des centaines de tests pour aboutir aux pièces qui font aujourd’hui la première collection de céramique. Mais par nostalgie peut-être ou pour garder une pièce physique qui me rappelle que parfois quand on n’y arrive pas comme on l’avait pensé, cela peut aboutir à de belles choses, j’ai gardé cette fameuse première pièce ratée qui m’a permis de découvrir les vaguelettes.

vase en céramique

Certains y voit une salière bizarre, d’autre une poire à lavement (là c’est eux qui sont bizarres). Je vous laisse vous faire votre idée car c’est la pièce que vous avez vu en photo au début de cet article !

Si vous souhaitez voir cette fameuse première collection de céramiques