Plongez au cœur de mon histoire de ceramiste. De l’inspiration à mon parcours vous serez tout !
Quand as-tu réalisé que tu voulais devenir ceramiste ?
Il y a un an et demi, j’ai une grosse déception professionnelle. J’étais perdue dans mes projets, je ne savais plus ce dont j’avais envie et quel métier était vraiment fait pour moi.
Je me suis rapproché de ma famille en déménageant à Crozon, et c’est là qu’un matin d’octobre, dans la feuille de chou locale, je suis tombée sur un cours de tournage qui commençait quelques semaines plus tard. En rentrant chez moi le soir de ce premier cours de Poterie, le coup de foudre pour la terre avait été télé que j’ai directement acheté mon tour !
Quel est ton parcours scolaire et professionnel, et d’après toi comment cela t’a préparé pour une carrière dans la poterie ?
Dès le lycée, je savais que je voulais créer une marque à la fois pour pouvoir designer des produits et aussi pour l’aventure qui la création d’entreprise. J’ai donc fait une école de commerce, pour savoir gérer une boîte, puis une école de stylisme et modélisme. J’ai lancé à la sortie de mes études une marque de vêtements. Avec le recul, je me rends compte que j’étais encore un bébé dans le monde du travail. Et c’est immaturité professionnelle a fait que l’aventure de cette marque de vêtements a dû se terminer. Mais j’en garde aujourd’hui un très bon souvenir et les leçons que j’ai appris à ce moment-là me servent pour La Beauté des Banalités.
À la suite de ça, j’ai travaillé deux ans dans une belle marque de décoration d’intérieur. Cette expérience m’a énormément apprise, mais m’a éloignée de la fabrication qui me manquer tant. J’ai eu une seconde expérience de salarié qui s’est extrêmement mal passée. Quand cette dernière c’est terminée, cela a été l’opportunité de faire un bilan et de me rendre compte que j’avais envie de revenir à mes premiers amours : créer de beaux objets et une entreprise. Je me suis formée à être ceramiste. La beauté des banalités et donc née.
Peux-tu nous présenter brièvement ta collection ?
La première collection de la Beauté des Banalités rend hommage à la terre qui est l’élément central de la céramique. Vous y verrez la couleur naturelle du grés, mise en valeur par un émail transparent sur les deux premières vaguelettes de chaque pièce. Vous pourrez découvrir la texture légèrement granuleuse du grès laissé brut sur les vaguelettes inférieures. Les vaguelettes ayant deux fonctions : la première sublimer le contour des pièces et la seconde, permettre à vos doigts de se glisser, délicieusement aux creux de ces ondulations et ainsi parfaitement prendre en main les différentes pièces de la collection. Le parfait alliage entre la fonctionnalité de la pièce et une recherche esthétique.
D’où t’est venue l’inspiration ? Quel est le message derrière ta collection ?
Mon inspiration est venue d’une pièce complètement ratée lors d’une séance de tournage. Je me suis alors dit : « c’est pas grave celle-là elle va finir à la poubelle. Je peux donc m’amuser à faire n’importe quoi dessus ». J’ai donc attrapé un outil de potier qui ressemble à une cuillère en bois. Avec ce dernier, j’ai creuser des petites vaguelettes sur tout le contour de la pièce. Je me suis alors arrêtée, et je me suis dit : « c’est vraiment pas mal ce truc finalement ! ».
Par la suite, j’ai réalisé plusieurs dizaines de pièces pour parfaire le design de la collection, mais l’idée fondamentale vient de cette pièce qui initialement était ratée. Comme quoi !
Le message derrière cette collection est celui de la Beauté des Banalités en général : l’idée que l’on peut rendre beau tous ces objets du quotidien, auquel, la plupart du temps on accorde peu d’intérêt. Je suis fondement persuadée que quand on est entouré de choses que l’on aime et que l’on trouve belles, cela nous aide à nous sentir bien chaque jour.
Peut-on d’ores et déjà acheter ta collection ? Si oui, où ?
Oui, absolument. On peut les trouver sur mon Eshop. Et on peut également les trouver en physique à Paris dans la boutique Ressources et près de Crozon dans les boutiques Home et Le Comptoir de la Presqu’île.
Quels conseils donnerais-tu à une personne voulant devenir ceramiste ?
J’aurai deux conseils.
Le premier est de rapidement sortir des pièces et les mettre en vente. Cela permet d’avoir des retours clients et ainsi de perfectionner sa production.
Le deuxième est de bien se préparer financièrement à fin de se dégager au moins deux ans où l’on aura pas besoin fondamentalement de se payer grâce à son activité de céramiste. En effet, c’est une activité qui mets du temps à démarrer. C’est une des raisons pour laquelle ma première boîte a dû s’arrêter. Je parle donc d’expérience.
Mais le message final serait le suivant : C’est une très belle aventure, je dirais donc lancez-vous !
Si vous souhaitez voir ces fameuses céramiques